Manger « bio » est tendance. Mais avant d’emboiter le pas à tous penchants, il vaut toujours mieux faire notre propre opinion.
Voici brièvement les points les plus fréquemment relevés d’un point de vue nutritionnel, environnemental et économique.
Point de vue nutritionnel
Les aliments biologiques ne contiennent pas
- D’hormones de croissance (normalement utilisées dans l’élevage du veau et du bœuf)
- D’antibiotiques en doses préventives (si l’animal est malade, il sera mis en quarantaine)
- De farines animales
- De colorants chimiques, arômes artificiels ou d’additifs de synthèse
- De produits de conservation ni d’irradiation pour la conservation
La culture biologique et la culture conventionnelle sont assez comparables d’un point de vue nutritif, mais au niveau du goût il peut y avoir une bonne différence.
La culture « bio » semble toutefois diminuer l’exposition aux bactéries résistantes aux antibiotiques (que l’acide de notre estomac ne digèrent pas) ainsi qu’aux pesticides.
Point de vue environnemental et bien-être animal
Pour cultiver les aliments biologiques on n’utilise pas
- De pesticides chimiques.
- De fertilisants artificiels ou de boues d’épuration.
- D’OGM.
- De surpopulation dans les bâtiments et temps offert à l’extérieur pour les animaux.
Ces méthodes de production protègent les milieux, les animaux et les agriculteurs. Un petit bémol : il est difficile de contrôler la contamination par l’eau et le pollen des cultures biologiques. Les consommateurs ne payent peut-être donc pas pour ce qu’ils veulent vraiment.
Point de vue économique
Les Produits « bio » entre 10 % et 40 % plus chers (surtout la viande).
Le prix s’explique par l’emploi plus coûteux de sarclages mécaniques, de compost ou encore en raison d’une période d’élevage plus longue. Plus la demande sera grande, plus le prix deviendra compétitif.
Une question se pose à l’industrie alimentaire : à quel point le côté marketing de manger bio a un impact sur le prix des produits issus de la culture biologique?
5 trucs sensés pour débuter à manger “bio”
1. Achetez « bio » quand le prix d’un aliment est égal ou moindre à celui de l’aliment de culture traditionnelle. C’est bon pour le bedon du porte-feuille!
2. Privilégiez de choisir biologique les aliments reconnus pour leur teneur élevée en pesticides. Voici une belle infographie du nutritionniste urbain pour vous aider à mieux choisir.
3. Retenez qu’un aliment à faible valeur nutritive est un aliment d’occasion, « bio » ou non (desserts, céréales sucrées, etc.)
4. Privilégiez un duo gagnant : local ET bio. Ça encourage l’économie locale et évite les transports polluants.
5. Ne boudez pas les petits défauts que peuvent avoir les aliments frais biologiques. Une carotte difforme est une carotte!
Crédit photo :Global Panorama et le nutritionniste urbain
Sources : (Informations tirées du cours « Les bienfaits des aliments bio sur la santé », par Marie-Josée Leblanc Ph.D., Dt.P. Extenso, Université de Montréal.)
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