Avoir des rages alimentaires ce n’est pas quelque chose de normal. Il n’est pas évident de résumer les trucs et cette problématique dans un article, car les raisons de ces rages alimentaires peuvent être multifactorielles.
En consultation, je travaille avec mes clients parfois sur plusieurs mois pour aider à diminuer les rages alimentaires et apprendre à avoir une meilleure relation avec la nourriture.
Voici tout de même quelques trucs qui pourront vous aider si vous avez cette problématique, mais comprenez bien que ça peut ne pas tout régler et que vous aurez peut-être besoin d’une aide externe pour vous aider. N’hésitez pas à trouver l’aide nécessaire!
Qualité alimentaire
La qualité des aliments consommés peut influencer vos envies et rages alimentaires.
- Assurez vous de consommer assez de protéines à chaque repas entre autres, au déjeuner. Les protéines aident à contrôler la faim et diminuer les envies de sucré.
- Ne sautez pas de repas et consommez des collations entre les repas si vous avez faim. Voir mon article sur les collations pour des suggestions de collations adéquates.
- Assurez-vous de consommer une alimentation riche en fibres. Mon article sur les fibres peut vous y aider.
Une alimentation riche en fibres ainsi qu’en protéines permet de réguler les fringales et les rages de sucres. Sauter des repas ou s’empêcher de manger lorsqu’on a faim est la pire chose à faire pour contrôler votre poids et vos rages. Il faut manger lorsque le corps le demande, mais mangez à votre faim (ni plus ni moins, en choisissant des aliments variés).
Éliminer la restriction
Vous ne mangez pas de pâtisseries ou de chocolat car ce n’est pas “santé” et qu’on entend constamment que c’est engraissant? Pour diminer les rages, il est primordiale de se permettre de manger de tout. Il n’y pas d’aliments engraissants, il y a seulement des quantités engraissantes.
Vous avez le goût de chocolat? Pourquoi ne pas contenter votre envie par un bon chocolat. Prenez un petit morceau et dégustez-le sans culpabilité.
La culpabilité augmente les rages et les compulsions, il faut bannir cette émotion de votre vie! Voir mon article sur les régimes pour comprendre le cercle vicieux de la restriction.
Tous les aliments ont leur place dans une alimentation variée. Un petit chocolat ou un bol de chips une fois de temps en temps ne vous fera pas prendre de poids lorsque vous les consommez si vous avez faim et que vous arrêtez de manger lorsque vous êtes rassasié (oui tout un défi, mais en travaillant cette problématique c’est tout à fait possible!).
Écoutez votre corps
C’est plus facile à dire qu’à faire pour bien des personnes (et croyez-moi j’ai longtemps fait parti de ces personnes!). Ce n’est pas facile à expliquer en quelques lignes non plus. Mais sachez que lorsque vous avez faim et que vous consommez des aliments, votre corps utilisera l’énergie des aliments peut importe sa provenance (chocolat ou légume par exemple).
Par contre, si vous mangez lorsque vous n’avez pas faim (par envie ou pour gérer vos émotions), votre corps est alors plus enclin à stocker l’énergie sous forme de réserves (de gras).
Apprenez à différencier vraie faim (gargouillement dans le ventre) et fausse faim (j’ai le goût de grignoter).
Le goût de grignoter et de manger sans faim peut arriver pour plusieurs raisons :
- Par habitude
- Pour combler vos émotions (frustration, fatigue, stress)
- La vue d’un aliment qui réveille votre appétit
- Votre alimentation n’est pas équilibrée
Il faut alors trouver des stratégies pour éviter de manger sans faim.
Finalement
La clé du succès est d’apprendre à apprécier une multitude d’aliments et à les déguster (déguster permet d’être plus satisfait avec des quantité d’aliments plus petites). Apprenez à écouter votre corps, à vous respecter, à éliminer la restriction et la culpabilité et réapprendre à avoir une meilleure relation avec votre corps et votre alimentation.
Pour en finir avec les rages, l’alimentation consciente
J’ai eu des rages pendant plusieurs années avant de comprendre que je ne devais pas seulement travailler sur ce qui était dans mon assiette, mais également sur la façon dont je mangeais. Ne pas manger debout sur le bord du comptoir, éliminer les restrictions et apprendre à écouter mon corps a beaucoup aidé à ce que je retrouve une saine relation avec les aliments.
J’ai appliqué le concept de l’alimentation consciente et ça changé ma vie. C’est pourquoi je propose maintenant un programme en ligne qui permet à toutes les personnes qui le désire d’en finir avec les rages, les compulsions, la restriction et la culpabilité. Un vrai bel outil fait par quelqu’un qui sait exactement ce que vous vivez.
Estelle dit
Bonjour Alexandra. Je trouve cet article très intéressant, comme tous les autres d’ailleurs !
Je voulais savoir si, pour ne pas être stockés sous forme de réserves, les aliments plaisirs doivent préférablement être consommés à la fin des repas (ou au début s’il s’agit d’un pain au chocolat pour le petit-déjeuner bien sûr), ou s’ils peuvent être pris lors des collations ?
Et qu’entendez-vous par “occasionnellement” concernant la consommation de ces produits plaisirs ? Tous les combien peut-on se permettre un petit écart selon vous ?
Dernière question, les recettes de muffins, de gaufres, de pizzas, quésadillas et autres que vous nous proposez doivent-ils être considérés comme des aliments plaisir à ne consommer qu’occasionnellement ?
Bonne continuation !
Alexandra dit
Bonjour Estelle,
Merci pour votre commentaire. Voici les réponses à vos questions
Les aliments plaisir doivent être consommés lorsqu’on a faim (comme tous les autres aliments) pour être utilisés en énergie. Il n’est donc pas nécessaire que ce soit en fin ou début de repas. La seule règle à retenir par exemple si vous désirez du dessert à la fin du repas est d’avoir encore un peu faim pour le manger. Vous pourriez également manger un aliment plaisir en collation si vous avez faim sans problème tout en respectant votre satiété (c’est-à-dire arrêter de manger lorsqu’on est rassasié). C’est souvent cela qui est difficile avec les aliments plaisir.
Le occasionnellement peut être très variable. Comme je mentionne dans mes articles, je ne vois pas le consommation de ses aliments comme des écarts. Ainsi, une semaine vous pourriez avoir le goût de manger du gâteau 3 ou 4 fois (toujours lorsque vous avez faim) et la semaine d’ensuite n’avoir tout simplement pas le goût d’en manger. Il faut vous écouter et vous verrez les aliments plaisirs vont s’intégrer naturellement à votre alimentation. Ne vous limitez surtout pas c’est là que le cercle vicieux de la privation peut débuter. Il faut simplement vous dire que vous avez le droit d’en manger, de les consommer quand vous avez faim et de les déguster. Cela va permettre de combler votre envie. Au début quand on commence cette technique, il ce peut que vous ayez le goût de manger certains aliments plaisir tous les jours et c’est correct et vous verrez cela va changer avec le temps car ces aliments deviendront normaux comme tous les autres aliments que vous consommez.
Toutes mes recettes sont des mets que vous pouvez consommer régulièrement. Il faut voir aussi que la notion d’aliments plaisir peut être large, mais pour être plus précise j’y classe les aliments qui ont une moins bonne valeur nutritive et qui sont transformés (chips, biscuits du commerce,beigne, frites, ect.). La bonne nouvelle est que vous pouvez avoir plein d’aliments plaisants que vous pouvez consommer tous les jours. Le muffins maison, les barres tendres maison, un bon pain au banane, un gâteau au chocolat maison, des hamburgers et frites maison et même du chocolat noir peuvent faire partie d’une alimentation variée et plaisante. Le but est justement d’avoir du plaisir tous les jours avec des aliments bons pour notre corps et bons pour nos papilles et pour notre mental!
Voilà! J’espère que ça vous aide et répond bien à vos questions. Je vous invite à prendre rendez-vous à ma clinique de nutrition Makéa, en personne ou par téléphone si jamais vous désirez des recommandations et un coaching personnalisé pour une meilleure relation avec la nourriture.
Au plaisir!
Estelle dit
Merci pour votre réponse très complète qui me permet d’y voir plus clair. Je vais tenter votre technique concernant les produits plaisirs, le plus dur va être de s’arrêter quand on entame un paquet de gâteaux ou un pot de glace ! Il ne me semble en effet pas évident de reconnaître et ressentir les signes de satiété lors d’une collation puisqu’une collation est vite terminée même si l’on prend le temps de la déguster, or il me semble que la satiété se fait ressentir au bout d’au moins vingts minutes ?
Jean-Yves dit
Je pense que le simple respect des cinq principes suivant: alimentation paléolithique, alimentation anti-inflammatoire, équilibre acido-basique, charge glycémique basse et alimentation antioxydante permet de maigrir en santé sans pour autant avoir à calculer calories, portions etc! Un régime contraint le corps à maigrir, une alimentation respectant ces cinq principes l’aide à maigrir! Qu’en pensez-vous?…
JY
http://apprenons-a-maigrir.fr/les-principes-de-la-voie-1/
Alexandra dit
Il n’existe pas de preuve scientifique comme quoi une alimentation particulière comme paléolithique ou antioxydantes seraient nécessaires pour mieux gérer son poids. Il n’y a pas d’études qui démontrent que ces 5 principes sont plus importants pour perdre du poids qu’une saine alimentation variée et équilibrée, plus le fait de manger à sa faim sans dépasser sa satiété.
Les personnes qui désirent suivent des façons de manger particulières peut effectivement avoir certains impacts positifs sur leur santé, mais peuvent aussi avoir des carences nutritionnelles, donc c’est à faire attention. Et comme mentionné précédemment, ces types d’alimentations ne sont pas nécessaires pour la perte de poids. Ça peut être une façon, mais à mon avis un façon qui peu s’avérer restrictive surtout avec l’alimentation paléo qui élimine certains groupes alimentaires.
Billz dit
Le corps n’est pas un jouet. Il y a d’autres plaisirs que l’alimentation. Le respect de son corps c’est ne pas oublier que ce corps est notre véhicule, une machine organique dans lequel le sang circule pour apporter l’oxygène et les nutriments. Le corps peut encaisser beaucoup de choses car il a une grande tolérance mais le jour où il n’est plus élastique, perd sa plasticité, il devient difforme. Là, c’est le constat et la prise de conscience mais c’est trop tard, il y a un non retour et il faut vivre avec cette difformité. à quoi est elle due ? c’est aujourd’hui qu’il faut se poser la question.
C’est par la connaissance et la gestion des risques que l’on vieillit bien et sans douleurs ( ou presque :) ).
Marjolaine Leclerc dit
Bonjour, fais-tu encore des consultations privées? Merci!
Alexandra Leduc dit
Oui sur demande :)