4 questions pour devenir un mangeur conscient ou intuitif

Vous êtes assis à table dans un grand souper de famille. Curieusement, vous réalisez qu’il existe autant de façons de manger qu’il y a de mangeurs autour de vous : votre mère mange comme un oiseau alors que votre père se sert deux assiettes. Votre oncle est rendu au dessert alors que vous venez à peine de commencer la soupe, et votre cousine de nature placoteuse termine son repas une heure après tout le monde.

Qui est un mangeur conscient parmi vous ? C’est très subjectif. Votre oncle mange peut-être en pleine connaissance même s’il est le premier à finir son assiette. Si vous désirez manger de manière plus consciente, vous devez revoir votre façon de penser par rapport à la nourriture. Un mangeur conscient se pose les bonnes questions au bon moment.

Qu’est-ce qui me donne envie de manger?

Avant même de voir la nourriture, habituez-vous à identifier ce qui vous motive à manger. Ressentez-vous une vraie faim ? Apprenez à détecter vos propres signes (baisse d’énergie ou de concentration, sentiment de vide ou gargouillements dans l’estomac, etc.).

On ne ressent pas toujours la faim de la même façon. Ressentez-vous plutôt une fausse faim causée par une émotion ou une envie soudaine de manger ? Pensiez-vous réellement à la nourriture avant qu’elle se présente devant vous ?

Êtes-vous à la recherche d’un aliment en particulier dans le fin fond de votre garde-manger ? Quand on est plus difficile ou qu’on cherche quelque chose de précis à manger, c’est souvent synonyme d’une fausse faim. Peu importe la raison qui le motive à manger, le mangeur conscient ne se juge jamais.

Est-ce que le contexte me cause un déficit d’attention?

Que vous vous en rendiez compte ou non, toutes les sources de distractions externes à votre repas (télévision, radio, téléphone, etc.) diminuent votre attention sur le moment présent. À part jaser avec les autres personnes présente au repas, manger doit être votre seule et unique activité au moment du repas.

Êtes-vous assis à table ou mangez-vous debout en préparant le souper pour les enfants? Pour être 100% conscient de ce que vous mangez, vous devez porter toute votre attention sur ce qui se passe entre votre bouche et votre assiette, aussi absurde que ça puisse paraître.

Êtes-vous en train de penser à l’activité aussi agréable qu’est celle de manger ou à la mauvaise journée que vous avez eu au travail ? Prenez-vous le temps de bien défaire les aliments en morceaux avant de les avaler ? Habituez-vous à bien mastiquer chaque bouchées . Quelles odeurs, saveurs et textures arrivez-vous à détecter ? Faites interagir vos cinq sens dans l’expérience pour améliorer votre satisfaction. Concentrez-vous sur quelque chose d’aussi simple que le bruit des aliments sous vos dents pour vous aider à ralentir le rythme.

À quel moment ma faim disparaît vraiment?

Un mangeur conscient n’arrête pas de manger quand il est plein, il arrête de manger quand sa faim disparaît et qu’il est satisfait, ce qui est très différent ! Quand on prend l’habitude de manger jusqu’à se sentir plein, c’est signe qu’on mange toujours trop.

Êtes-vous concentré à manger pour vous remplir le ventre ou pour détecter le moment où vous avez un regain d’énergie ? Dès que le sentiment de vide dans l’estomac s’estompe et que vous vous sentez satisfait c’est signe qu’on a suffisamment mangé. Parfois il y a un écart entre le fait de ne plus avoir faim et d’être satisfait et c’est quelques chose qu’on peut travailler plus en profondeur.

Est-ce que j’en laisse dans mon assiette?

‘’Finis ton assiette, sinon tu n’auras pas de dessert !’’ vous disait sans doute vos parents. Au même titre que de manger jusqu’à se rendre plein, si on a toujours eu l’habitude de finir son assiette, c’est signe qu’on mange plus que nécessaire.

Malgré tout, un mangeur qui aspire à devenir plus conscient ne se jugera pas pour ça, car il sait qu’il est en période d’apprentissage et il se donne du temps pour s’améliorer. Avant de commencer le repas, peu importe notre degré de faim, on ne peut pas prévoir le moment précis où la faim partira, donc c’est impossible d’évaluer à l’œil la bonne quantité d’aliments à mettre dans son assiette. C’est pourquoi il est normal d’en laisser à la fin.

Dites-vous que c’est mieux de gaspiller quelques bouchées que de gaspiller votre bien-être.

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